Réveil vers 10h, Petit déjeuner,
parlotte avec Antoine. Il assiste aujourd'hui à une pièce de
théâtre traditionnelle japonaise, Kyogen, avec son amie, je vais donc
continuer mes pérégrinations dans Tokyo, avec comme objectif du
jour le Palais impérial, et surtout, ses jardins.
Je pars vers midi sous une pluie
toujours battante, mais grâce à la pèlerine en tissu imperméable,
je gagne en vêtements secs... ce que je perd en crédibilité. Non
seulement le ridicule ne tue pas, mais en plus, il nous évite d'être
trempé comme une soupe.
Après une heure et demie de trajet, me
voici en gare de Tokyo. Un visionnage de carte intensif, et je me
dirige vers Marunouchi, un quartier d'affaire proche de la gare, avec
des grands buildings plein de centres commerciaux et de bureaux. Ce fut
un des premiers quartiers d'affaire de la ville, et la gare de Tokyo
et son style un peu vieillot, tout en briquette rouge, fait un peu
exception dans ce paysage moderne.
Parvis d'un immeuble, Marunouchi |
Le Tokyo Palace Hotel |
Une photo représentant parfaitement les contrastes entre modernité et traditions au Japon |
Une dalle bordant l'enceinte du Palais impérial |
Je m'arrête en passant dans une
grande galerie couverte où se joue un concert de trois filles :
Percus, violon, piano. Très sympathique, je m'assois à la terrasse
d'un café pour les écouter tout en mangeant quelques friandises de
viande séché et en buvant un thé... pas terrible. Je reste pour
les trois quarts d'heure du concert, puis je me décide à bouger un
peu car la pluie s'est arrêtée.
Le Palais impérial et ses jardins se
trouvent à à peu près un kilomètre de là, en plein cœur de la
ville, planté dans un poumon de verdure et d'espace absolument
sidérant dans la cité où tout est entassé. Je visite et
j'apprécie ces édifices datant d'un autre temps et qui contraste
avec les grattes ciels alentour. Je passe alors la porte Otemon, pour
me retrouver dans le jardin de l'est (Higashi no gyoen), un paradis
perdu en plein centre de Tokyo. La bruine fine et la musique dans mes
oreilles (La BO de l'anime Mushishi, un condensé de l'esprit
japonais retranscrit en blanches et noires) créent une ambiance très
particulière, propice à la détente et à la sérénité, ainsi
qu'au voyage dans un monde plein de mystère et de poésie. Je reste
jusqu'à la fermeture du parc, me promenant au ralenti et prenant des
photos. Quand je sors, il est 16h30, et le temps m'a semblé
complètement distordu. Je me balade tranquillement sur le bord des
douves.
La maison de thé de la cour impériale |
Je commence à avoir mes repères ici,
à prendre mon rythme, mes habitudes. Il est 17h 40 quand je monte
dans le shinkansen pour Omiya. Le shinkansen, c'est la Rolls des
trains japonais. D'un confort inégalé (les places en première de
notre TGV national sont bien petites en comparaison de celles de la
classe éco du Shinkansen), d'une rapidité bien pratique, il a aussi
l'avantage d'être gratuit grâce à mon Japan Rail Pass, un
abonnement spécial pour les touristes étrangers. Il y a toutes
sortes de Shikansen, des wagons à doubles étages aux trains express
en passant par les formes les plus extravagantes. Je n'hésite plus,
maintenant c'est un réflexe : shinkansende
onegaishimaaaaaasu !! (En Shinkansen s'il vous plaît!!)
Le Shinkansen E5 |
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