Temps lourd. C'est mon
dernier jour à Tokyo. Pour me rafraîchir et digérer ma journée de
béton d'hier, je visite enfin le parc de Yoyogi, poumon gauche de la
mégalopole, qui héberge un sanctuaire et un temple très connu en
son sein. Soit, je chausse mes chaussures de marche, j'attache mon
sac à dos, verdure me voici ! La première chose à constater,
c'est qu'il y a eu méprise. Ce n'est pas un parc, c'est une forêt.
Il y a une forêt en plein milieu de Tokyo ! Les arbres sont
immenses, et les sols sont des sous-bois broussailleux et bien
fournis, dans lesquels se nichent les fameux tanukis, ce genre de
chaînon manquant entre le chien et le raton laveur.
Il y a trois choses
intéressantes pour les touristes à faire à Yoyogi. La première
c'est de visiter le jardin que l'on trouve à peu près au centre,
qui reconstitue les vallées que l'on pouvait trouver dans le Kanto à
l'époque de la restauration de Meiji. Dans ce jardin, outre les
allées ombragées et les tanukis, on peut observer une maison de
thé, un grand lac rempli de belles carpes koi et de tortues, une
source d'eau très mignonne et un petite vallée plantée d'azalées
et de lis d'eau absolument magnifique, même si il n'y avait pas
encore de fleurs. Au détour d'un chemin, je croise enfin des
tanukis. Toutes sortes de légendes circulent à leur sujet. Ils
seraient très intelligents, et capables de parler et de se
transformer en n'importe quoi, sauf la queue. Si vous voyez une
cannette de soda avec une queue, méfiez vous, c'est un tanuki !!
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Forêt de Yoyogi |
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Les planteurs de lis d'eau. Le filet sert à repousser les corbeaux |
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Le tanuki |
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La maison de thé |
La deuxième chose à
voir, c'est le sanctuaire, avec son torii le plus haut du Japon. Les
piliers sont deux troncs de cyprès immenses. Au bout du chemin, le
sanctuaire en lui-même est très vaste. Si vaste que l'on a
l'impression qu'il y a peu de monde. Ce qui est fou dans cet endroit,
c'est le nombre incroyable de corbeaux qui y sont présents. Une
bataille de coassements incessants. Il paraît même que de temps à
autre, ils attaquent les enfants.
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Le torii de Meiji-Jingu |
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Arbres sacrées |
La troisième chose à
faire, c'est d'aller se reposer sur l'une des pelouses du fond du
parc, et de profiter de cet enclave de nature gravé dans la ville.
J'ai passé une bonne
partie de la journée au parc, et je sors maintenant de la forêt
pour aller à Harajuku, juste à côté. Harajuku c'est un peu comme
un Disneyland sans attraction. Ici, point de gratte-ciels, mais de
petits magasins dans la rue de Takeshita où l'on vend toutes sortes
d'accessoires de mode. C'est le royaume des sweet lolitas, des gothic
lolitas, des cosplayers en tout genre et de tous les gens qui portent
les extravagantes tenues que l'on peut voir dans les conventions
européennes sur la J-pop culture. Derrière Takeshita, un sanctuaire
tout mignon, avec un joli jardin, se révèle être une surprise
agréable. Un peu plus loin , sur le retour, un petit magasin d'angle
vend uniquement des préservatifs. Toutes les formes, couleurs, goûts
et sons (!?) y sont présents ainsi qu'un grand choix de marques de
tous les pays du monde. Très amusant ! Puis, je reprends le
train pour rentrer assez tôt chez Antoine ; demain je dois me
lever tôt pour changer de lieu de résidence : un ryokan
(auberge japonaise) à Kyoto.
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Takeshita dori |
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Le sanctuaire Togo |
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Magasin Condomania, le roi de la capote |
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