Temps radieux. Le thé,
son monde, son talent, c'est avant toute chose de faire rencontrer
les gens aux coutumes et habitudes différentes, de partout à
travers le monde, et que ceux ci se comprennent facilement peu
importe les barrières de langage entre elles. Voilà l'impression
que j'ai de cette journée passée en compagnie de Shirakata-san,
responsable d'une manufacture de thé à Shizuoka, capitale du thé
japonais. Je le rencontre à la gare, on échange quelque paroles en
un mélange de japonais et d'anglais alternés, parfois dans une même
phrase, avec des répétitions, des accrocs mais on se comprend, il
sais aller à la simplicité et se montre très courtois et patient.
L'acceuil est incroyable, d'abord nous allons visiter un producteur,
maître dans la fabrication du produit brut, l'aracha. Monsieur Moriuchi réalise une partie des thés entièrement à la main, pour l'empereur, ainsi que pour divers concours. L'atelier du
maître est attenant à sa maison, pas de chaussure évidemment, et
nous voyons ainsi ses machines, des flétrisseurs, une rouleuse, un
tambour séchoir et une étuve. Monsieur Moriuchi a le sourire des
gens passionnés et accomplis, dont le regard reflète le bonheur de
vivre dans la simplicité et la sérénité. Il est en train de faire
un thé noir (rare au japon), en s'inspirant des thés de Darjeeling. Le cultivar utilisé est un croisement d'Assam et de thé
japonais. L' étape est au roulage malaxage, qui dure une heure et
demie, et il nous explique que l'odeur des feuilles passe de frais
herbal, à pêche, puis à muscat. L'odeur des feuilles est
incroyablement puissante, elle envahit tout l'atelier. Bonhomme
intéressant et plein d'humour, il se montre très content de nous
expliquez tout ça. Nous partons ensuite pour ses jardins de thé,
nous visitons la partie qu'il cueille à la main et qu'il roule à la
main pour un concours de thé. Nous visitons aussi le jardin de thé
où ils se sont mariés, très pentu. Nous revenons à l'atelier pour
dire au revoir.
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La malaxeuse-rouleuse |
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Feuilles en court d'oxydation |
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Monsieur Moriuchi nous explique le flétrissage |
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Culture servant aux thés de concours et au thé impérial. |
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Les ventilateurs soufflent de l'air chaud lorsqu'il gèle |
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Le Jardin où se sont mariés Moriuchi-san et son épouse. Admirez la pente à droite. |
Il commence à faire
faim, et un bon tonkatsu nous attend dans un restaurant du centre, on
en profite pour discuter en anglonais.
On se dirige ensuite vers
la fabrique de thé de Shirakata-san, l'étape finale qui fera de
l'aracha du sencha prêt à la consommation. Ici, les machines
trient, puis les feuilles subissent un séchage final avant d'être
conditionnées. Nous visitons l'usine avec le mâitre d'atelier, et j'ai un sentiment étrange,
en me souvenant quand j'étais ouvrier et qu'une visite avait lieu.
Cette fois-ci je suis de l'autre côté de la barrière. On me
présente les machines une par une, leur rôle, leur mode de
fonctionnement.
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Une gigantesque machine qui tamise les feuilles pour les calibrer |
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Une machine très bizarre, qui détecte la couleur des feuilles et les trie |
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Le produit brut, attendant d'être traité et stocké à 4°C |
Après cela, une
dégustation des produits, on m'offre des cadeaux, puis on me
reconduit à la gare. Je remercie mon hôte pour cette formidable journée. Je prends le shinkansen avec des images plein
la tête, pour rejoindre Saitama, là où Antoine réside.
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