vendredi 18 mai 2012

Jour 17 : Rencontres


Temps radieux. Le thé, son monde, son talent, c'est avant toute chose de faire rencontrer les gens aux coutumes et habitudes différentes, de partout à travers le monde, et que ceux ci se comprennent facilement peu importe les barrières de langage entre elles. Voilà l'impression que j'ai de cette journée passée en compagnie de Shirakata-san, responsable d'une manufacture de thé à Shizuoka, capitale du thé japonais. Je le rencontre à la gare, on échange quelque paroles en un mélange de japonais et d'anglais alternés, parfois dans une même phrase, avec des répétitions, des accrocs mais on se comprend, il sais aller à la simplicité et se montre très courtois et patient. 
L'acceuil est incroyable, d'abord nous allons visiter un producteur, maître dans la fabrication du produit brut, l'aracha. Monsieur Moriuchi réalise une partie des thés entièrement à la main, pour l'empereur, ainsi que pour divers concours. L'atelier du maître est attenant à sa maison, pas de chaussure évidemment, et nous voyons ainsi ses machines, des flétrisseurs, une rouleuse, un tambour séchoir et une étuve. Monsieur Moriuchi a le sourire des gens passionnés et accomplis, dont le regard reflète le bonheur de vivre dans la simplicité et la sérénité. Il est en train de faire un thé noir (rare au japon), en s'inspirant des thés de Darjeeling. Le cultivar utilisé est un croisement d'Assam et de thé japonais. L' étape est au roulage malaxage, qui dure une heure et demie, et il nous explique que l'odeur des feuilles passe de frais herbal, à pêche, puis à muscat. L'odeur des feuilles est incroyablement puissante, elle envahit tout l'atelier. Bonhomme intéressant et plein d'humour, il se montre très content de nous expliquez tout ça. Nous partons ensuite pour ses jardins de thé, nous visitons la partie qu'il cueille à la main et qu'il roule à la main pour un concours de thé. Nous visitons aussi le jardin de thé où ils se sont mariés, très pentu. Nous revenons à l'atelier pour dire au revoir.

La malaxeuse-rouleuse

Feuilles en court d'oxydation

Monsieur Moriuchi nous explique le flétrissage

Culture servant aux thés de concours et au thé impérial.

Les ventilateurs soufflent de l'air chaud lorsqu'il gèle

Le Jardin où se sont mariés Moriuchi-san et son épouse. Admirez la pente à droite.



Il commence à faire faim, et un bon tonkatsu nous attend dans un restaurant du centre, on en profite pour discuter en anglonais.
On se dirige ensuite vers la fabrique de thé de Shirakata-san, l'étape finale qui fera de l'aracha du sencha prêt à la consommation. Ici, les machines trient, puis les feuilles subissent un séchage final avant d'être conditionnées. Nous visitons l'usine avec le mâitre d'atelier, et j'ai un sentiment étrange, en me souvenant quand j'étais ouvrier et qu'une visite avait lieu. Cette fois-ci je suis de l'autre côté de la barrière. On me présente les machines une par une, leur rôle, leur mode de fonctionnement.

Une gigantesque machine qui tamise les feuilles pour les calibrer

Une machine très bizarre, qui détecte la couleur des feuilles et les trie

Le produit brut, attendant d'être traité et stocké à 4°C


Après cela, une dégustation des produits, on m'offre des cadeaux, puis on me reconduit à la gare. Je remercie mon hôte pour cette formidable journée. Je prends le shinkansen avec des images plein la tête, pour rejoindre Saitama, là où Antoine réside.

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