mardi 8 mai 2012

Jour 7 : すばらしい このせかい


Aujourd'hui, du lourd (comme le temps): Shinjuku, Shibuya, Ginza. Les trois aspects les plus modernes de Tokyo. Buildings, grandes avenues, shopping et magasins : voilà le programme. J'aborde la ville par l'ouest, et commence par Shinjuku. Quartier d'affaires, il possède les plus beaux buildings de la capitale ainsi que le Tokyo city hall, la mairie de la métropole, architecturalement inspirée par Notre-Dame de Paris. Ma balade aux pieds des gratte-ciels guide mes pas vers ce bâtiment, dans lequel on peut grimper jusqu'au 45ème étage, d'où la vue est imprenable. A l'entrée, on fouille vos sacs pour des raisons de sécurité, et la dame de la police se montre très intriguée par mon camel bag. Visblement, on n'en voit guère ici. L'ascenseur est incroyablement rapide, et ne mettra qu'une minute environ pour gravir les différents niveaux. Quand la porte s'ouvre, le spectacle est grandiose : une vue à 360° sur toute la ville, avec en gros plan les tours immenses du quartier. Un musicien joue du ukulélé dans le café de l'étage, en une musique douce et agréable. Je profite un peu puis redescend. Il est midi. Hommes en costume et femmes en tailleur forment une bien étrange chorégraphie dans ces rues. Ils et elles sont toutes habillés pareils, je dénote un peu là dedans. Je pense à 1984 de George Orwell, ou encore à Brazil de Terry Gilliam, et réfléchit au sens de cet esthétique qui s'offre à mes yeux d'un pays cherchant à gommer les différences depuis l'enfance. L'uniforme, la mode, le costume. Rentrer dans le moule, ne pas faire de vagues en se conformant aux canons de la société, tel est le fond des aspirations secrètes des habitants du Japon.

Sanctuaire des kamis liés au business








Tokyo City Hall


Direction le train et la célèbre ligne Yamanote, qui fait le tour de tous les quartiers de Tokyo. Direction Shibuya. Shibuya, c'est le cœur palpitant de la ville. Tout ce qu'on aime, déteste, tous les stéréotypes, les surprises, les imaginations et les réalités sont concentrés dans ce quartier. Le rendez-vous des jeunes, c'est là. Le carrefour où il y a le plus de monde qui passe à la minute, c'est là. La mode, la musique, la bouffe, c'est là. La vie des tokyoites, c'est là. Sorti de la gare, vous trouvez le point de rendez vous le plus célèbre du pays : la statue d' Hachiko. Il s'agit d'un chien, qui venait chercher tous les soirs son maître à la gare. Lorsque celui est mort d'une crise cardiaque, le fidèle animal a continué de venir l'attendre à la même heure pendant dix ans. Lorsque le chien mourut, les habitants du quartier qui le nourrissaient firent ériger cette statue en son honneur. Vous pouvez vous assoir autour d 'Hachiko pour vous reposer un moment avant de vous plonger dans l'effervescence de Shibuya, ou pour observer discrètement les habitudes des tokyoïtes, il n'y a pas de meilleur endroit pour ça.

Hachiko

Carrefour de Shibuya

Poste de police moderne




 

Pour finir, retour à Ginza, les Champs-Élysée japonais, sous le soleil cette fois-ci, avec comme destination finale une maison de thé japonaise. Je suis mon guide touristique jusqu'aux sous sols du magasin Matsuya, dans les rayons alimentaires, et je cherche un bon moment avant de trouver l'échoppe minuscule et dissimulée entre vendeurs de brioches et confiseurs en tout genre, puis je finis par la dénicher, dans un recoin. J'entre dans le vif du sujet qui est le mien. Je sens, goûte, parle avec la vendeuse. Ma première « vraie » conversation en japonais. Ici, pas besoin de traduction ou de dictionnaire : les mots, je les connais ; pas besoin de comprendre des indications ou des modes d'emplois en kanji, les gestes, je les connais ; pas besoin de se casser la tête à savoir si on peut se permettre telle ou telle maladresse d'étranger, les attitudes à avoir, je les connais. Je goûte six thés, d'abord deux au comptoir, avec les vendeuses, et quand je leur dis que je suis responsable d' un commerce de thé elles m'invitent à me diriger vers leur espace de dégustation (plein à craquer, mais silencieux), une salle isolée où on peut boire et déguster des pâtisseries. L'endroit ressemble un peu à un bar à sushi, où l'on s'assoit à un genre de bar face à la personne qui prépare. La pénombre et le calme qui règnent dans l'endroit crée un contraste incroyable avec l'extérieur. Pas de musique, mais une fontaine qui fait ouler un filet d'eau sut un ficus. Je prends une formule 3 thés avec accompagnement. On me sert du riz, puis le premier thé, un gyokuro délicieux, puis un matcha avec de la pâte de haricots en accompagnement et pour finir un sencha avec un daifuku maison, délicatement emballé dans un feuille. Le serveur m'offre un thé supplémentaire, un kamairicha, rareté du japon, et c'est la première fois que j'en goûte un vrai. Je parle un bon moment avec ce serveur. Il parle lentement et attend mes réponses. J'arrive à communiquer en japonais avec lui, ce qui me fais grand plaisir. Après quelques échanges je dois partir. J'achète trois thés et une théière. J'étais vraiment à mon aise, dans mon élément. Je quitte l'échoppe avec regrets, vers 7h, pour rentrer à Inamachi.


 

3 commentaires:

  1. Bonjour,
    Quel voyage !
    Où se trouve ton commerce ? Tu vends des thés japonais ? On peut en commander ?
    A bientôt

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  2. Bonjour,
    Merci pour votre message.
    Mon commerce se trouve dans la ville d'Angers dans le 49. On peut commander par téléphone pour le moment, et un site internet est en cours d'élaboration.
    TENCHA 28, rue de la roë, 49100 ANGERS. 0241421850.

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    1. Bonjour,
      Merci pour votre réponse rapide. Bon, la boutique n'est pas dans mon secteur. Je vais attendre le site Internet, à moins que vous ne puissiez m'envoyer une liste par e-mail parce que je suis bien tentée. Avez-vous aussi des thés de Chine (oolong, vert) ?
      Encore merci et à bientôt.
      tantameno

      tantameno@gmail.com

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