Temps orageux, lourd.
Antoine dort encore lorsque je passe la porte pour aller me balader
dans le quartier histoire de connaître un peu mieux l'environnement
de Ina, la ville où je séjourne. C'est une de ces villes de
transition entre mégalopole et campagne, qui pourrait passer pour
nous comme une sorte de zone industrielle avec des habitations. Assez
étrange et non sans surprise. Je découvre un parc public derrière
le lycée d'Antoine, avec des genres de retenues d'eau, sans doute
des espaces de récupération d'eau de pluie, aménagées pour la
balade, et dans l'eau stagnante, des enfants pêchent des têtards Juste en suivant se trouve une roseraie assez importante.
Certaines variétés ont déjà des fleurs ouvertes, mais la plupart
des roses sont juste en boutons, prêtes à éclore ; il faudra
donc revenir dans deux semaines pour voir le résultat. Cette
roseraie est apparemment célèbre, et certaines personnes font le
voyage d'assez loin pour venir admirer les roses et profiter de leur
parfums délicats.
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Le lycée d'Antoine |
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Les pêcheurs de têtards |
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La roseraie |
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L'orage commence à
gronder, je presse gentiment le pas pour m e réfugier dans un
combini, sorte d'épicerie de proximité dans lesquelles on peut
acheter diverses choses. Cela ressemble un peu à une boutique d'aire
d'autoroute, en moins cher et sans l'essence. Je prends de quoi
manger, il est midi, j'ai un peu faim. Je retrouve Antoine chez lui
juste à temps avant de me prendre la deuxième averse.
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La porte de Chez Antoine |
Aujourd'hui est un jour
important pour tous les expatriés du Japon puisque c'est le jour de
l'élection du Président de la république, et j'accompagne donc
Antoine dans le quartier populaire d'Ebisu, à Tokyo, où se trouve
l'ambassade de France. En chemin, nous passons devant un temple
bizarre car quasiment neuf, dans le style zen, mais avec du bois
encore bien clair. Sans doute un temple érigé récemment, ou une
reconstruction complète sur les ruines d'un autre. Un peu plus loin,
sur le même trottoir, la plus vieille maison de bois que j'ai pu
voir à Tokyo depuis lors semble défier le temps (et la gravité).
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Carpes se gonflant de vent, que l'on sort spécialement pour la fête des enfants garçons, (qui avait lieu hier) |
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La vieille baraque d'Ebisu |
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Le temple flambant neuf |
Devant l'ambassade, nous
retrouvons deux amis d'Antoine : Magali et Vincent. Cela fait
vraiment bizarre de voir autant de français d'un coup dans un si
lointain pays. Il y a environ 4000 inscrits sur les listes
électorales de Tokyo, ainsi que 800 autres sur celles de Kyoto, les
deux villes qui réunissent tous les électeurs français du Japon.
Le taux d'abstentionnisme est élevé, d'environ 50 %, certaines
personnes devant parcourir quasiment 1000 kilomètres pour se rendre
dans leur bureau de vote. On croise même des gendarmes français
(qui ont gentiment refusé que je les prenne en photo). Drôle d'expérience de
voir tous ces gens voter pour quelque chose qui semble si loin.
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L'ambassade de France à Tokyo |
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Après le vote, direction
un isakaya un genre d'auberge ou de bar a tapas ou l'on peut manger
pour pas cher et boire de l'alcool. On discute, on rigole, parle de
politique et d'éducation scolaire. On oublie où on est.
On commande sur un tablette tactile genre Ipad. Pratiquement toute la carte y passe : sushis, yakitoris, nachos
au fromage, minipizzas, poulpe grillé, pancakes, poulet à la
ciboule et au sésame, sashimis et autres... Niveau boisson, c'est
bière, saké, umeshu (vin de prune) et le fameux shochu, de l'alcool
de patate servi dilué dans des boissons aux fruits, très
rafraichissant. Nous restons 5 heures pleines à refaire le monde, et
nous sortons repus et un peu ivres mais largement capables de rentrer
jusqu'à Ina pour suivre le déroulement des élections. On remet ça
demain pour célébrer la victoire ou noyer notre chagrin, suivant le
résultat final.
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Panneau de commande |
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