dimanche 6 mai 2012

Jour 6 : Entre français


Temps orageux, lourd. Antoine dort encore lorsque je passe la porte pour aller me balader dans le quartier histoire de connaître un peu mieux l'environnement de Ina, la ville où je séjourne. C'est une de ces villes de transition entre mégalopole et campagne, qui pourrait passer pour nous comme une sorte de zone industrielle avec des habitations. Assez étrange et non sans surprise. Je découvre un parc public derrière le lycée d'Antoine, avec des genres de retenues d'eau, sans doute des espaces de récupération d'eau de pluie, aménagées pour la balade, et dans l'eau stagnante, des enfants pêchent des têtards Juste en suivant se trouve une roseraie assez importante. Certaines variétés ont déjà des fleurs ouvertes, mais la plupart des roses sont juste en boutons, prêtes à éclore ; il faudra donc revenir dans deux semaines pour voir le résultat. Cette roseraie est apparemment célèbre, et certaines personnes font le voyage d'assez loin pour venir admirer les roses et profiter de leur parfums délicats.

Le lycée d'Antoine


Les pêcheurs de têtards


La roseraie






L'orage commence à gronder, je presse gentiment le pas pour m e réfugier dans un combini, sorte d'épicerie de proximité dans lesquelles on peut acheter diverses choses. Cela ressemble un peu à une boutique d'aire d'autoroute, en moins cher et sans l'essence. Je prends de quoi manger, il est midi, j'ai un peu faim. Je retrouve Antoine chez lui juste à temps avant de me prendre la deuxième averse.



La porte de Chez Antoine

Aujourd'hui est un jour important pour tous les expatriés du Japon puisque c'est le jour de l'élection du Président de la république, et j'accompagne donc Antoine dans le quartier populaire d'Ebisu, à Tokyo, où se trouve l'ambassade de France. En chemin, nous passons devant un temple bizarre car quasiment neuf, dans le style zen, mais avec du bois encore bien clair. Sans doute un temple érigé récemment, ou une reconstruction complète sur les ruines d'un autre. Un peu plus loin, sur le même trottoir, la plus vieille maison de bois que j'ai pu voir à Tokyo depuis lors semble défier le temps (et la gravité).

Carpes se gonflant de vent, que l'on sort spécialement pour la fête des enfants garçons, (qui avait lieu hier)

La vieille baraque d'Ebisu

Le temple flambant neuf




Devant l'ambassade, nous retrouvons deux amis d'Antoine : Magali et Vincent. Cela fait vraiment bizarre de voir autant de français d'un coup dans un si lointain pays. Il y a environ 4000 inscrits sur les listes électorales de Tokyo, ainsi que 800 autres sur celles de Kyoto, les deux villes qui réunissent tous les électeurs français du Japon. Le taux d'abstentionnisme est élevé, d'environ 50 %, certaines personnes devant parcourir quasiment 1000 kilomètres pour se rendre dans leur bureau de vote. On croise même des gendarmes français (qui ont gentiment refusé que je les prenne en photo). Drôle d'expérience de voir tous ces gens voter pour quelque chose qui semble si loin.

L'ambassade de France à Tokyo



Après le vote, direction un isakaya un genre d'auberge ou de bar a tapas ou l'on peut manger pour pas cher et boire de l'alcool. On discute, on rigole, parle de politique et d'éducation scolaire. On oublie où on est. On commande sur un tablette tactile genre Ipad. Pratiquement toute la carte y passe : sushis, yakitoris, nachos au fromage, minipizzas, poulpe grillé, pancakes, poulet à la ciboule et au sésame, sashimis et autres... Niveau boisson, c'est bière, saké, umeshu (vin de prune) et le fameux shochu, de l'alcool de patate servi dilué dans des boissons aux fruits, très rafraichissant. Nous restons 5 heures pleines à refaire le monde, et nous sortons repus et un peu ivres mais largement capables de rentrer jusqu'à Ina pour suivre le déroulement des élections. On remet ça demain pour célébrer la victoire ou noyer notre chagrin, suivant le résultat final. 

Panneau de commande









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