vendredi 11 mai 2012

Jour 10 : Mal aux pieds


Beau temps, nuageux parfois. Très léger pour Kyoto. Commençons par situer les choses, Kyoto, ancienne ville impériale, c'est la ville des temples. Y'en a à tous les coins de rue, et ce n'est même pas un expression. Il faut donc faire le tri, on ne pourra pas tous les faire, autant choisir les plus importants, c'est à dire ceux qui sont classée au patrimoine de l'UNESCO ou ceux qui sont importants pour moi.
Le premier, c'est le Kiyomizudera. Construit sur un plateforme soutenue par une centaine de piliers (109 si mes souvenirs sont exacts) il fait partie d'une des choses m'ayant le plus marqué lors de mon voyage précédent. Il surplombe ainsi une vallée forestière, et plus amplement la ville de Kyoto. Vue magnifique, chef-d'œuvre architectural, cadre exceptionnel. Il est en partie en restauration, mais ce n'est pas trop grave, l'essentiel est visible. A l'intérieur se trouve des trésors du bouddhisme Zen, et on peut les admirer à notre bon vouloir, à condition évidemment d'enlever ses chaussures. En bas du temple, on trouve une source magique qui exauce les vœux de ceux qui en boivent l'eau. Après 15mn de queue, c'est mon tour !

Porte du temple

Les piliers

Fontaine magique

Kiyomizudera

Juste à côté, le sanctuaire shinto du même nom, avec ses quelques curiosités. Deux pierres, l'une en face de l'autre sont dressées dans l'allée principale. L'idée, pour assurer un amour éternel avec son ou sa partenaire, c'est de toucher l'une des pierres, fermer les yeux et traverser sans embûches l'allée jusqu'à toucher l'autre pierre. Facile me direz vous. Le problème c'est que le sanctuaire est minuscule et posé sur un rocher, et que l'allée en question est bondé de monde qui vous bouscule dans tout les sens. Très marrant de voir les adolescentes (parce que j'ai oublié de préciser que c'est le jour de sortie des écoles, et que il y a au moins une quinzaine de cars qui ont déversé un flot de lycéens) s'entraider pour passer sans encombres.

Ca, c'est la pierre à toucher...


...avant de traverser ça!!

 Un peu plus loin il y a une autre curiosité que je n'ai pour l'instant jamais vu dans un autre sanctuaire. Vous achetez un papier spécial, vous écrivez avec un stylo -spécial lui aussi- une série de Kanji (signes chinois adaptés à la langue japonaise) symbolisant un souhait ou une prière. Vous jetez ensuite le papier dans un seau juste à côté, et là, comme par magie, l'encre de détache de la feuille, flotte en surface alors que le papier se dissout et tombe dans le fond, libérant ainsi les mots des souhaits et prières de leur prison scripturale. Toute les croyances vis à vis des mots, de leur capacité à pouvoir s'animer par l'écriture, ainsi que la magie et les pouvoirs qui leur sont attribués sont contenus dans ce rituel. Très intéressant, et très joli.

La bassine aux mots flottants


Colline aux Jizos (Bouddha des voyageurs)
Maintenant, nous partons pour le Chion-ji, classé lui aussi, et temple principal de la branche Bouddhiste la plus active au Japon. Malheureusement, le pavillon principal est en rénovation lui aussi, (décidément !) ce qui ne m'empêche pas de me balader dans la montagne alentour et de tomber sur un joli petit cimetière japonais. Ils sont particuliers car ce sont des alignements de stèles commémoratives plus que de tombes, dont certaines contiennent les cendres de la personne, mais qui sont souvent vides, car ces cendres sont conservés et vénérées par les descendants de la famille.
Cimetière japonais

Pagode au Chionji
 
Je passe pour me rendre au sanctuaire suivant devant un magasin de toutes sortes de bols et porcelaine de bonne qualité, et j'y achète un chawan en grès shino aux teintes rosées magnifiques. Un peu plus loin, le sanctuaire Heian Jinju, est une réplique en miniature du palais impérial de Heian Kyo (Kyoto dans l'ancien temps) avant qu'il ne soit détruit et reconstruit.

Je prends ensuite la direction du chemin des philosophes, qui mène tout droit au Ginkakuji, le pavillon d'argent. La balade suit un petit canal ombragé, elle est fraîche et agréable. Le Ginkakuji se trouve au bout du chemin. Il fait partie des choses que nous n'avions pas vu lors de ma dernière venue à Kyoto, en 1999, et que je voulais absolument voir cette fois-ci, non pas pour ses pavillons moins resplendissants que ceux de son grand frère le Kinkakuji (pavillon d'or), mais pour ses magnifiques jardins, entretenus de main de maître par un escouade de jardiniers experts. Balade splendide, paysage de rêve. Je recommence deux fois le circuit.
Les jardins du Ginkakuji

Le pavillon d'argent

Fontaine aux pièces. Il faut viser la petite pierre au milieu
.






Phénix de faîte en argent


J'enchaine par un passage rapide à la cité impériale dont je verrais uniquement les jardins, car la visite se fait uniquement en groupe guidé ayant réservé à l'avance la veille pour le lendemain, et mon emploi du temps ne me le permet pas. Le parc est tout de même très joli.

Enceinte impériale

Porte du palais
J'ai marché toute la journée, j'ai les pieds en compote, je vais faire un musée pour me reposer, cela tombe bien, le musée du manga est sur le chemin. Le musée international du manga, unique en son genre, rassemble des exemplaires de cette forme de bande dessinée japonaise de ses fondements jusqu'à nos jours. On y découvrira une exposition permanente qui explique les origines, évolutions ou techniques du manga, ainsi que des exemplaires de centaines d'albums consultables sur place. Une exposition temporaire est aussi en cours, représentant des œuvres de maitres du genre autour du thème du Japon.

Façade du musée


Phénix d'Osamu Tezuka, papa du manga moderne

Le tout premier Shonen Weekly Jump

Le murs de manga, tous consultables sur place

Après cette journée intense, rien ne vaut un bon repas, et je trouve un restaurant traditionnel, spécialiste de la cuisine de Kyoto et de son tofu légendaire. C'est avec le ventre bien rempli que je rejoint mon auberge pour une nuit de sommeil bien méritée. 





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