8h ,aéroport international de Narita,
à l'est de Tokyo, après 11h d'avion. Temps nuageux, Chaleur moite.
Le Japon vu du ciel |
Je viens à peine de débarquer sur le
sol nippon, et déjà se dessinent les premiers signes de la
différence entre ce pays et le reste du monde. Tout les 10 mètres,
un agent de l'aéroport vous accueille en scandant des formules de
bienvenue et de politesse japonaises, incompréhensibles pour le
touriste n'ayant pas quelques notions de langue élémentaires. En
temps que touristes, nous serons effectivement bien reçus,
considérés comme des invités, ce qui ne sera pas forcément le cas
pour des gens désirant s'installer plus durablement. Ceux-ci verront
immédiatement leur statut passer d' « invité » à
« immigré », ce qui ne correspond pas vraiment à la
même chose sur l'échelle japonaise du prestige.
Les mesures japonaises en ce qui
concerne la venue, même touristique, sur leur territoire d'étrangers
paraîtrait comme des aberrations aux yeux de n'importe quelle douane
européenne ou américaine. Après un interrogatoire musclé de
quelques minutes en anglais ou en japonais au cours duquel on se
retrouve assailli de questions diverses et variées – On est allé
jusqu'à me demander mon orientation sexuelle – , on prend les
empreintes, on déclare sur l'honneur ne pas amener sur le territoire
de drogues, explosifs, pornographie pédophile ou contrefaçons,
puis, sans aucune fouille du sac, on se retrouve libre d'aller et
venir sur l'archipel. Trafiquants, ne cachez plus vos drogues dans
vos systèmes digestifs, un sac à dos suffira...
Dehors, le Japon. La première brise
qui vient caresser le visage est une bouffée d'air frais, une
agréable sensation de bienveillance générale. Les gens ne sont pas
hostiles, vous pouvez vous éloigner de 10 mètres de votre valise
sans qu 'on vous la vole, et dans les magasins, on vous
acceuille et on s'occupe de vous. Tout cela est dans l'air, en une
sérénité polie et bien organisée.
J'ai rendez vous avec Antoine dans la
province de Saitama, au nord de Tokyo, et dois passer par celle-ci
pour m'y rendre. La ligne express qui relie l'aéroport à Tokyo,
assez éloignée par ailleurs, traverse la campagne bordant la
capitale, et j'ai le plaisir d'admirer rizières et jardins parsemés
de quartiers résidentiels et commerciaux. La campagne est proche des
villes, la ville est proche des campagnes.
Tout l'espace disponible et utilisable
est occupé. Le japon ou le cauchemar des urbanistes. Ici pas
d'aménagement du territoire ou de prise en main de l'habitat urbain,
tout a été placé là où on peut. Le résultat ? On a
l'impression qu'un géant a mis toutes les maisons dans un sac,
secoué, puis vidé le sac, et que tout est resté comme ça. Vous
verrez des maisons en bois à coté des buildings, des constructions
faite de bric et de broc entre un temple classé à l'UNESCO et une
échoppe de nouilles. Rien n'est géré, rien n'est contrôlé. Il
faut dire qu'avec seulement 35 % de la surface totale qui est
constructible, on ne fait pas trop les difficiles.
Après une correspondance en gare de
Tokyo, je rejoins Omiya ou je dois retrouver Antoine. La gare d'Omiya
est une de ces grosses gares qu'on peut voir un peu partout dans le
pays. C'est quasiment un centre commercial, avec ses boutiques,
restaurants, épiceries et cafés, et elle sert comme lieux de
rendez-vous pour la plupart des gens.
Les taxis de la gare |
Galerie de magasins |
Dehors, une place donnant sur
un hôtel de luxe et divers magasins, sur laquelle se réunissent des
jeunes musiciens pour organiser des mini concerts de pop rock.
Devant la gare |
Sculpture sur la place du Palace Hotel |
Je me sens un peu perdu dans
l'agitation et la vie japonaise, et heureusement que je sais un peu
lire et que j'ai quelques rudiments de langue. Le premier sentiment
c'est d'abord le : « Putain qu'est-ce que je fous là... »,
mais je sais que ce sentiment va s'évaporer au fur et à mesure.
C'est si différent... il faut quelques jours pour s'habituer.
Je retrouve Antoine après une petite
appréhension, puis l'on gagne l'endroit ou il habite, un peu plus
campagnard que Tokyo ou Omiya, où les maisons ont des jardins
(petits quand même, il ne faut pas exagérer). Après un resto de
nouilles froides, je m'endors en 1minute chrono. Cela fait exactement
28h que je n'ai pas dormi, ma résistance est battue : Morphée
1 El gran Noug 0.
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