En ce jour et par un
temps magnifique, je décide de me rendre de bonne heure jusqu'au
temple Kozanji, en dehors de la ville à presque une heure de bus de
la gare, là où le premier théier à été planté au Japon. Me
voici après une route de montagne en lacets, devant les escaliers du
temple, que je gravis en soufflant un peu, car la pente est raide. Je
cherche un peu puis je trouve, à l'ombre d'autres arbres, une
plantation de thé. Elle doit faire à peine 100m2, et il y aussi des
tsubaki (camellia à fleurs) des azalées et d'autres arbustes dans
son enceinte. Elle ressemble beaucoup, dans sa biodiversité et son
agencement, à certains jardins ancestraux en Chine. Il a été
reconstitué suivant les mœurs de l'époque et à partir de boutures
des théiers originaux qui se trouvent un peu plus loin. Je passe
en suite dans le plus vieux pavillon du temple qui abrite les plus
vieux théiers du Japon, ceux plantés par Myoe, à partir de graines
rapportés par le moine Eisai qui avait visité la Chine à l'époque
(2ème moitié du 12ème siècle). Un moment très émouvant.
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Stèle indiquant ce lieu comme lieu de naissance du thé japonais |
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Jardin de thé comme à l'époque |
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Tas de petites pierres entassées par les moines |
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Au premier plan, un des premiers théier japonais |
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Enceinte du temple |
Je reviens ensuite à
Kyoto, où je décide de faire un tour chez Ippodo, une maison de thé
très connue au Japon. Mais avant cela, il faut manger un peu et
juste à côté de la maison de thé, je tombe nez à nez avec un
restaurant... français, le Bouchon. C'est un bouchon lyonnais avec
une bonne cuisine de bistrot bien de chez nous. Je dois absolument
essayer, en plus ça tombe bien je voulais manger exotique. Terrine
de pigeon, cuisse de confit de canard, assiette de fromage et verre
de Bourgogne. Le tout est très bien cuisiné, absolument délicieux
et pour deux fois moins cher qu'en France (je paye l'équivalent de
22€). Quel surprise incroyable !! Le resto français, j'ai
testé, j'ai approuvé.
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Notez l'affiche "Pastis Olive", on s'y croirait! |
Je vais ensuite prendre
un thé chez Ippodo. La décoration est très belle et les gros pots
en grès près des caisses donnent vraiment du cachet à la boutique.
Je discute un peu, et bois un shincha, un thé nouveau. Bel accueil et
cadre sympa. Le magasin est situé dans une rue d'antiquaire, où se
côtoient des ustensiles de thé hors de prix et des bols de maître.
Je bave un peu en regardant tout cela ; 850€ pour un bol, ce
n'est vraiment pas mon budget.
Pour rentrer au Ryokan,
je fais un tour dans le quartier commerçant et ses galeries
couvertes, qui donnent une ambiance chaleureuse aux ruelles
marchandes.
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La galerie Teramachi |
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On ne chante pas ici, mais on fais des puricura, des photos rigolotes. |
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Héron sur le toit d'un temple |
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